4 octobre – Journée nationale pour les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées

Le 4 octobre marque une journée nationale de commémoration en hommage aux femmes et aux filles autochtones disparues et assassinées à travers le Canada. C’est un moment de mémoire, de solidarité et d’appel à l’action.

Un devoir de mémoire

Selon l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (ENFFADA), publiée en 2019, les femmes autochtones au Canada ont 25 % plus de risques d’être victimes d’homicide que les autres Canadiennes, alors qu’elles ne représentent que 4 % de la population. Ce chiffre dramatique révèle l’ampleur des violences systémiques dont elles sont victimes.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a recensé 1181 cas de femmes et de filles autochtones disparues ou assassinées entre 1980 et 2021. Toutefois, l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) estime que ce nombre dépasse les 4 000 cas, en tenant compte des situations non signalées ou mal répertoriées.

Une réalité toujours actuelle

La tragédie de Joyce Echaquan, décédée à l’hôpital de Joliette en 2020 dans un contexte de racisme systémique, a tristement illustré que le racisme et le sexisme tuent encore aujourd’hui.

Cette journée nous invite à rester vigilant.e.s et à refuser l’oubli. Le silence n’est plus une option. Il est essentiel de continuer à dénoncer les injustices, à écouter les voix autochtones et à soutenir des actions concrètes pour la justice, la sécurité et la dignité de toutes les femmes et filles autochtones.

Le rouge comme symbole

Inspiré du projet de l’artiste métisse Jaime Black, le symbole de la robe rouge est devenu un puissant rappel visuel des vies perdues. Il incite au dialogue et à la mobilisation contre les violences sexistes et racistes.

Comment participer

Voici quelques gestes significatifs à poser le 4 octobre :

  • Porter du rouge en hommage aux victimes.
  • Observer une minute de silence en leur mémoire.
  • Participer à une vigile de commémoration dans votre région.
  • Vous informer sur les causes profondes de ces violences (racisme systémique, colonialisme, pauvreté).
  • Soutenir les organisations autochtones œuvrant pour la justice et la sécurité.

 

👉 Ensemble, honorons la mémoire de celles qu’on ne doit jamais oublier et agissons pour un avenir plus juste, sécuritaire et respectueux pour toutes les femmes et filles autochtones.