Prier la parole de dieu
Noël, le visage de Dieu prend chair!
« Marie mit au monde son fils premier-né;
elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire… » Luc 2, 1-14
En ce jour de Noël, découvrons le vrai visage de Dieu, celui que voient Marie, Joseph et les bergers. Celui que nous sommes invité.e.s à découvrir.
Dieu, par la naissance de son Fils, Jésus, apparaît en notre monde dans tout ce qui est le plus ordinaire de notre vie d’hommes et de femmes. Comme de milliers d’immigrants, Jésus naît loin des siens, en situation de grande précarité et sous la domination du conquérant romain. Il est né et a vécu à une époque où son peuple était asservi, politiquement et économiquement. En regardant les belles crèches et les scènes de la Nativité, parfois nous l’oublions…
Après un long périple à dos d’âne, pour répondre aux exigences de l’édit de l’empereur, Marie et Joseph arrivent enfin à Bethléem. « Le temps où elle devait enfanter fut accompli. » Encore aujourd’hui il y a comme Marie, ces femmes migrantes ou dans des pays en guerre qui donnent naissance dans des lieux et conditions précaires.
Marie fait pour son enfant les gestes tout simples que toutes les mères du monde font : elle le lave, le lange, l’allaite et le caresse. Elle et Joseph, le regardent avec joie et admiration comme tous les parents. Ils s’inquiètent déjà pour lui. Rien à l’extérieur ne laissait percevoir que cet enfant était le Fils de Dieu, le Messie. Marie au fond de son cœur se rappelait les paroles de l’ange au sujet de l’enfant, et Joseph lui donna le nom que l’ange lui avait dévoilé dans un songe. Malgré tout, le mystère de leur enfant leur échappait toujours, comme il échappe en général aux parents. Pourtant jour après jour, Marie et Joseph ont su poser pour lui les gestes ordinaires de la vie : en bons parents, ils veillaient sur lui, l’éduquaient, l’aidaient à grandir dans son humanité et à accomplir la volonté de Dieu.
C’est aussi dans leur quotidien, là dans les champs à garder leurs moutons, que les bergers seront rejoints par Dieu. Les anges leur annoncèrent une bonne nouvelle : « Il vous est né un Sauveur. » En cette nuit de Noël, Dieu est fidèle à lui-même. Il se manifeste avant tout aux exclus, aux petits de ce monde, car Il découvre en eux un cœur qui veille et une foi simple, prête à lui faire confiance. À l’annonce de l’ange, sans hésiter, les bergers accoururent. Comme Marie et Joseph, ils ne verront « qu’un nouveau-né dans une crèche ». Mais ils y verront un signe de la présence de Dieu et le don de son salut.
Noël, c’est avant tout célébrer un Dieu avec nous. Un Dieu fragile et dépendant de notre accueil. Un Dieu qui vient vivre comme nous et parmi nous, car aucune des situations de notre humanité ne lui est étrangère. La joie de Noël est avant tout simple, dépouillée et accessible à qui découvre le visage de Dieu présent dans l’ordinaire de son quotidien.
Ouvrons les yeux. Découvrons le visage de chair de Dieu, celui qui se fait proche de nous, désireux de nous accompagner dans le quotidien de nos vies. Voilà la source de notre espérance!