Le pèlerinage de prière et de réflexion contre la traite des personnes se tient en ligne dès 3 h 30 (heure du Québec-Ontario) le 8 février pour se terminer vers 10 h 30 – 11 h. Ce pèlerinage constitue le moment fort de la semaine d’activités de la lutte contre la traite tout en célébrant la fête de sainte Joséphine Bakhita (le 8 février). Le Comité d’action contre la traite humaine interne et internationale (CATHII) présentera les enjeux de la traite en Amérique du Nord à ce pèlerinage vers 9 h 20 environ.
Le pèlerinage virtuel est coordonné par Talitha Kum (un réseau d’organisations religieuses militant contre la traite) et promu par les Unions internationales des Supérieures (UISG) et des Supérieurs généraux (USG). Il est retransmis en direct en cinq langues, dont le français.
Il permettra aux représentants des 44 réseaux de Talitha Kum de présenter leurs prières, leurs témoignages et engagements. Le thème de cette onzième édition « Ambassadeurs de l’espoir : ensemble contre la traite des êtres humains » s’inscrit dans la lignée de l’appel du pape François à être « des pèlerins de la paix et des apôtres de l’espoir » en lien avec le Jubilé de 2025.
La démarche s’appuie également sur la Déclaration du Vatican (Dignitas Infinita » – dignité infinie). Elle s’attarde « sur la “traite des personnes”, qui prend des “dimensions tragiques” et est décrite comme une “activité ignoble, une honte pour nos sociétés qui se prétendent civilisées”. De même, elle appelle à lutter contre des phénomènes tels que “le commerce des organes et de tissus humains, d’exploitation sexuelle d’enfants, de travail d’esclaves, y compris la prostitution, de trafic de drogues et d’armes, de terrorisme et de crime international organisés” (42). Elle évoque également les répercussions de ce crime contre l’humanité. “La traite défigure l’humanité de la victime, en offensant sa liberté et sa dignité”. »

Hommage à sainte Joséphine Bakhita
Rappelons par ailleurs que la semaine de rassemblement se tiendra du 4 au 10 février 2025 à Rome. On attend plus de cent représentant.e.s d’organisations locales et internationales dont plusieurs jeunes, activistes, survivants et personnalités du monde de l’art et du cinéma. En plus d’accentuer la sensibilisation et de promouvoir un message d’espoir, ces moments de rencontres souhaitent favoriser la création d’un « changement systémique pour lutter contre la traite des êtres humains et les autres formes d’esclavage moderne. »
Découvrez le texte de réflexion pour la veillée de prière (7 février) et la prière du pape François pour cette 11e édition de la Journée de prière et de réflexion contre la traite des personnes.

Rappelons que cette Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des personnes a été initiée par le pape François en 2015. Le choix de la date du 8 février est significatif puisqu’il rend hommage à sainte Joséphine Bakhita, victime de la traite dans son enfance.
Née vers 1869 à Olgossa, au Darfour (Soudan), Joséphine Bakhita a été enlevée et asservie alors qu’elle avait neuf ans environ. Après un long parcours, elle a finalement émigré en Italie où elle est devenue religieuse. Son corps a néanmoins conservé les traces de 144 cicatrices infligées au cours de ses péripéties de victime d’asservissement. En Italie, elle est davantage connue sous le nom « Maman Moretta ».