Cette année 2024 célèbre le 10e anniversaire de la Journée mondiale contre la traite des êtres humains. L’Organisation des Nations unies (ONU) insiste sur la nécessité de porter davantage attention à la traite des enfants et d’accélérer les mesures pour y mettre fin (#EndHumanTrafficking).
Selon le rapport de l’ONUDC, « les enfants sont deux fois plus susceptibles que les adultes d’être victimes de violences au cours de la traite. » Elle réclame des actions urgentes afin de contrer la situation déplorable qui touche des millions d’enfants dans le monde. Ces derniers constituent une part importante des victimes où l’on constate une présence disproportionnée de filles.
La traite des enfants prend diverses formes, que l’on pense à l’exploitation par le travail forcé, la traite à des fins d’adoption illégale, la criminalité ou la mendicité, l’enrôlement dans les forces armées, l’exploitation sexuelle, sans oublier la violence et l’exploitation en ligne.
Ce dernier volet ajoute des difficultés supplémentaires avec la prolifération des plateformes en ligne. Les trafiquants ont recours à ces plateformes, aux réseaux sociaux et au « dark Web » pour recruter et exploiter les enfants tout en échappant à la détection. Ces trafiquants réussissent ainsi à élargir leur public et utilisent divers moyens, de la tromperie à la coercition et aux menaces afin de conserver un contrôle sur leurs victimes rendant l’intervention des autorités encore plus difficile.
La campagne 2024 sous le thème « Ne laissons aucun enfant de côté dans la lutte contre la traite des personnes » invite les États à accroître leurs mesures d’action comme : renforcer la législation, ajouter des ressources supplémentaires à la lutte contre la traite des enfants, améliorer l’application des législations.
L’ONU invite également les organisations de la société civile, le secteur privé et les communautés à poursuivre le travail de sensibilisation, de plaidoyer en faveur de réformes législatives efficaces et d’amélioration des services de soutien aux victimes. La campagne sert également à rappeler l’importance de s’attaquer aux causes profondes de la traite comme la pauvreté et l’inégalité qui augmentent la vulnérabilité des enfants.
Rappelons que cette journée mondiale instaurée en 2013 par l’ONU a pour objectif de ramener dans l’actualité le phénomène de la traite des personnes qui touche tous les pays et d’accentuer la sensibilisation à l’égard des victimes de la traite.
Au Canada, on reconnaît le rôle primordial assumé par le Comité d’action contre la traite humaine interne et internationale (CATHII). Mis sur pied par une coalition de communautés religieuses, l’organisme effectue un travail de sensibilisation, de plaidoyer et soutient des campagnes d’action en faveur de la reconnaissance des droits des victimes.