Cette année, la Journée internationale des luttes paysannes souligne que les éléments « Terre, Eau et territoires » constituent le fondement des communautés, des cultures et de la souveraineté alimentaire. Le mouvement international La Via Campesina dénonce la perception mercantile de ces éléments vus comme des marchandises. Il réclame plutôt une véritable réforme agraire et « des politiques publiques ambitieuses pour mettre fin à l’accaparement des terres et assurer une redistribution équitable aux paysan.ne.s. »
Sous le thème Terre, Eau et territoires pour la vie!, la Journée amorce une semaine de solidarité pour les luttes paysannes. Pour défendre les droits à la terre, à l’eau et aux territoires, l’appel à la mobilisation souhaite illustrer les réalités paysannes sous diverses facettes.
On invite à organiser des expositions pour raconter l’histoire des luttes pour la terre partout dans le monde. On sollicite des actions auprès des autorités locales et nationales pour obtenir des réformes agraires justes. Des marches et manifestations sont également planifiées dans plusieurs pays. On espère également démontrer la solidarité avec le peuple palestinien par l’organisation d’événements, de discussions et webinaires pour comprendre l’impact de l’occupation sur la souveraineté alimentaire.
Cette journée internationale commémore le massacre d’Eldorado dos Carajás au Brésil en 1996. On dénombre 21 paysans assassinés pour avoir lutté en faveur d’une réforme agraire. Ce crime, toujours impuni, a suscité l’indignation. « Oublier ne profite qu’à ceux qui continuent de nous opprimer, c’est pourquoi nous nous unissons pour honorer cette lutte, exiger justice et renforcer notre résistance. »
La coalition internationale La Via Campesina rassemble des millions de paysan.ne.s, de travailleur.euse.s sans terre, d’Autochtones, d’éleveur.euses, de pêcheur.euse.s, de travailleur.euse.s agricoles migrant.e.s, de petits et moyens agriculteur.trice.s, de femmes rurales et de jeunes du monde entier. Fondé en 1993, ce mouvement s’est construit sur un fort sentiment d’unité et de solidarité pour défendre l’agriculture paysanne au nom de la souveraineté alimentaire.