Rechercher
Close this search box.

Une retraite pour « vivre la Spiritualité Sagesse » au quotidien

Participer à une retraite en présence, à la Maison Accueil-Sagesse à Ottawa, a été vécu à la toute fin du mois d’octobre, comme un moment de grâce pour les Filles de la Sagesse (FDLS) et les Ami.e.s de la Sagesse. Il faut dire qu’avec les restrictions sanitaires des dernières années, il était difficile de se rendre dans un lieu de retraite ou même de se rassembler dans une grande salle. Les dernières activités du genre ont d’ailleurs été organisées en mode virtuel.

Vivre une retraite fait partie des habitudes de vie des religieuses, peu importe la congrégation. Après les classes ou pendant les vacances, les religieuses s’accordaient un temps de retraite annuel qui pouvait s’étendre sur toute une semaine, dans un lieu ou dans la formule de leur choix.

Certaines d’entre elles considèrent la retraite comme « un temps d’arrêt, un temps de ressourcement, de consolidation et de renouvellement de mon engagement… » D’autres ajoutent « c’est un temps tranquille avec moi-même… il est nécessaire après une année d’expériences de toutes sortes, de s’arrêter et de faire le point sur ma vie, ce qui me définit et m’inspire… ce qui me conduit à dire oui à la Sagesse… »

C’est d’ailleurs ce qui a attiré quelques Ami.e.s de la Sagesse à se joindre au groupe de religieuses pour vivre cette retraite animée par Sr Pierrette Daviau, fdls. « Il y a longtemps que je désirais faire une retraite fermée comme au bon vieux temps, mais je n’en entendais plus parler… Merci “Madame Sagesse” de m`avoir réservé ce grand privilège », mentionne madame Maud Jean-François.

Apprendre à « marcher sur des chemins moins fréquentés »

C’est sous la forme de dix interventions, une le matin et la seconde en après-midi, pendant cinq jours que s’est déroulée cette retraite qui a rassemblé un grand nombre de sœurs et quelques Amies de la Sagesse. Cette approche, jumelée à une célébration du pardon et à deux homélies, a eu le mérite d’offrir des moments pour approfondir et intégrer le contenu.

Le thème de cette retraite « La spiritualité Sagesse, un art de vivre », tout particulièrement à l’étape de l’accomplissement de sa vie, a été source à la fois de découvertes et de réconfort. Certaines ont réalisé que « le vieillissement est le temps de la moisson intérieure, un temps de gratitude, de joie et d’émerveillement. »

D’autres ont pris conscience que « je ne suis pas définie par les choses que je fais, mais bien par ce que je suis, créature bien-aimée du Dieu Amour. » D’autres encore expriment le désir de porter leur vie ordinaire dans la prière ou comprennent l’importance du moment présent dans le calme, la paix, la sérénité tout en se dégageant du superflu.

Des prises de conscience bénéfiques

Comme l’a mentionné Sr Lois Mathieu dans son mot de remerciement à l’animatrice, cette retraite les a amenées à « marcher sur des chemins nouveaux : des chemins moins fréquentés. Il fait bon se renouveler et se questionner; ça donne un nouvel élan. »

Plusieurs abondent dans le même sens. « La pensée que je suis l’auteure de mon propre bonheur me donne un élan vers le futur… » « J’ai pris conscience que la vie passe rapidement. Par conséquent… je dois mettre l’accent sur l’être en passant du moi idéal au moi réel. » Pour Maud Jean-François, Amie de la Sagesse, cette retraite a été source d’un grand enrichissement sur la Sagesse. Une Sagesse qui invite à « vivre en harmonie avec soi et les autres, à faire la vérité avec sincérité et humilité, à s’accueillir dans la paix malgré nos blessures… »

C’était la première fois que Sr Pierrette Daviau, fdls, animait une retraite dans sa communauté religieuse. Elle a déjà réalisé une démarche similaire à Winnipeg et a développé du matériel sur un autre thème, soit celui de la spiritualité de Montfort.

Sœur Pierrette Daviau, fdls

Toujours active, Sr Pierrette rédige annuellement plusieurs articles dans quelques publications comme Prions en Église et la revue L’Autre Parole où elle œuvre à plus d’un titre. Elle a signé quelques articles, dont un paru dans le plus récent numéro de la revue En son nom, qui met fin à ses activités avec cette sortie. Fondée en 1942, c’était la principale revue francophone traitant de la vie consacrée en Amérique du Nord.