Rechercher
Close this search box.

En religion : Sr Gilles de la Sagesse

2 octobre 1929 – 11 décembre 2022

Normandeau, Thérèse

Quoi de plus désirable qu’une enfance qui coule doucement, modelée par l’exemple des parents menant une famille dans la paix et l’harmonie? Ce fut le cas pour la petite Thérèse, 7e d’une famille de 9 enfants, née à Edmundston, au Nouveau-Brunswick. Thérèse a été témoin de la grande piété de ses parents, Arsène Normandeau et Émilie Dugas, de la Gaspésie. Quel bel exemple que celui de son père à genoux près du poêle à faire sa prière du matin!

En Dieu je suis heureuse d’exister (Ps 33)

Très tôt, Thérèse a aussi constaté la grande charité de son père, qui reprenait ses enfants s’ils manquaient à cette vertu. Sa mère aussi prenait l’éducation religieuse des enfants en main. Thérèse raconte combien elle aimait ces moments de rencontres spéciales où la maman révisait la confession de chaque enfant. Dans ce foyer chaleureux « La joie, la musique et le chant étaient à l’honneur en particulier le dimanche après le dîner. » Dans ce cadre idyllique, Thérèse vit une enfance et une adolescence paisibles. Une seule ombre au tableau. Elle devait à son tour prendre soin de sa petite sœur souffrant d’épilepsie. De quoi former au sens de la responsabilité et de l’entraide.

Je cherche Dieu. Lui aussi me cherche.

Vivant près du couvent des Filles de la Sagesse, ses contacts avec elles ont commencé tôt, car elle les accompagnait faire les commissions en ville. Ensuite, elles furent ses éducatrices de la première à la onzième année. Thérèse était enrôlée dans les Croisées, les Guides et la Jeunesse étudiante catholique (JEC). Le premier appel de la Sagesse est survenu en 6e année alors qu’elle était à prier dans la chapelle des sœurs. Après ses études à l’École Normale, et quelques années d’enseignement, cet appel a resurgi à la suite d’une retraite. C’est alors qu’elle entre au postulat à Ottawa. Elle fait profession le 2 février 1952 sous le nom de Sr Gilles de la Sagesse.

Dieu a trouvé des messagers

Sr Thérèse excelle comme professeur au primaire et au secondaire, durant 20 ans à Edmundston en orientation scolaire. Elle est aussi Responsable de la communauté locale. En 1971, elle devient Conseillère provinciale à temps plein pendant deux mandats, puis retourne en orientation à la Cité des jeunes d’Edmundston jusqu’en 1984.

Sa formation en cette discipline suppose une personne d’écoute, attentive à ce que vit l’autre et à ses sentiments. Quelle belle préparation pour un rôle de leadership qu’elle entreprend d’abord comme Conseillère provinciale jusqu’en 1988, tout en étant Responsable de la communauté de Wilderton à Montréal!

Après une riche expérience internationale au Conseil de Congrégation et une année d’étude à Manrèse, elle est nommée Responsable de l’Année Sagesse à Rome. Là aussi, son esprit ouvert et son rire facile mettaient les jeunes sœurs à l’aise dans l’accompagnement. La joie, la musique et le chant étaient à l’honneur. Cet héritage de famille, partagé avec les autres, a marqué toute sa vie.

… qui veillent sur ceux qui L’aiment d’amour

De retour au Canada, elle est élue Responsable provinciale des Filles de la Sagesse de la Province de Québec en 1997. À ce titre, elle participe à toutes les instances internationales de la Congrégation, les Conseils de Congrégation et le Chapitre général de 2000 en Italie. Son mandat se termine en 2004. Elle continue alors son dévouement comme Responsable locale à la communauté de la rue Grenet. Son attitude paisible et respectueuse des autres, créant une atmosphère favorable à une communauté vivante, a été très appréciée.

Blottie auprès de Lui

En 2012, Sr Thérèse arrive au Pavillon Notre-Dame de Maison Accueil-Sagesse à Ottawa pour un repos prolongé. La beauté de son être s’est même exprimé dans le mystère de la souffrance. Ayant laissé la Sagesse disposer d’elle tous les jours, selon son bon plaisir, elle rend paisiblement son âme à Dieu, à 93 ans, dont 70 ans à la Sagesse. Sr Thérèse a vécu dans l’émerveillement et la joie devant la vie, et surtout devant l’amour fou de Dieu. Les habitants des cieux n’ont-ils pas éclaté de joie en l’accueillant parmi eux pour chanter et louer éternellement le Seigneur de la terre et des cieux?

Lise LeRiche, fdls