Yves Cougnaud va financer une école en Haïti
mardi 23 février 2010
L'entreprise qui porte son nom est leader en construction de bâtiments modulaires. Yves Cougnaud répète les actes généreux : là, il devient mécène pour une école à Port-au-Prince.
Un appel à « Saint-Gab » L'idée, cette fois-ci, lui vient notamment de la lecture d'un article de presse dans Ouest-France, au sujet du frère Michel Bernard de la congrégation Saint-Gabriel (institution installée à Saint-Laurent-sur-Sèvre), enseignant à Port-au-Prince, sorti sain et sauf du tremblement de terre. Le frère Michel Bernard, un « Genôt (habitant du Poiré) un peu plus âgé que moi : on fréquentait la même école, on habitait le même quartier. »
Yves Cougnaud prend alors son téléphone, appelle « Saint-Gab ». On lui dit que la congrégation n'a pas souffert de destructions à Haïti. Ce n'est pas le cas de la communauté des soeurs de la Sagesse : l'institution du Sacré-Coeur de Turgeau, où la congrégation accueille 1 502 écolières, est détruite. Yves Cougnaud veut mettre sa pierre pour la seconde vie de l'édifice.
« La priorité à Haïti, c'est de renvoyer les enfants vers les écoles. » Le patron mécène vendéen va sur place à Port-au-Prince, passe trois jours dans les décombres, multiplie les contacts.
Et maintenant ? Son référent sur place lui a envoyé des plans. Lui, il va sortir son carnet de chèques et commander à ses fils la construction de 60 à 70 modulaires et leur envoi vers Haïti : de quoi créer un espace scolaire de 1 000 m2, l'équivalent de quinze classes.
« Maintenant, c'est la logistique qui déterminera le temps que cela prendra. Vu que 80 % des modules sont déjà montés en usine, je pense que d'ici quatre-cinq mois nous serons les premiers à offrir de nouvelles classes à Haïti. »
Frondeur, fonceur, humaniste, Yves Cougnaud. C'est dans les gènes de l'ancien artisan forgeron : en 35 ans, son entreprise est passée de trois à 1 100 salariés, dirigés aujourd'hui par ses fils.
Loïc TISSOT.
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