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Renaud, Sr Elaine

Une vie d’engagement axée sur la « rencontre avec l’autre »

Née dans une famille chrétienne d’Ottawa qui croyait à l’importance de l’éducation, sœur Elaine a profité de l’apport des Sœurs blanches et des Sœurs Grises d’Ottawa dès la petite école, puis des Filles de la Sagesse comme pensionnaire de la 7e à la 12e année.

Une époque enrichissante si l’on en juge l’attachement des pensionnaires graduées de la cohorte ’56. En effet, encore aujourd’hui, ce groupe se rencontre au moins une fois par année pour partager. « C’est toujours avec joie que l’on se retrouve. Nous avons vécu de belles années positives malgré la discipline de l’époque. Il y a eu quelque chose qui nous a vraiment attaché à ces « chères sœurs-là », mentionne sœur Elaine.

Dans sa jeunesse, elle souhaitait devenir infirmière. À 16 ans, elle est jugée trop jeune pour entreprendre des études dans ce sens. Elle trouve alors du travail au sein des services gouvernementaux avant d’entrer au couvent à 18 ans. Elle se rappelle avec un peu d’humour qu’au moment de prononcer ses premiers vœux, elle avait indiqué trois souhaits : ne pas enseigner, devenir infirmière et suivre la volonté de Dieu.

Une carrière d’enseignante 

L’histoire de son parcours nous apprend qu’elle a respecté la volonté de Dieu et œuvré dans l’enseignement durant toute sa carrière, « sans aucun regret, j’ai adoré enseigner », affirme-t-elle. Après des études à l’École normale, elle débute sa carrière en 1962. Elle enseigne pendant quatre ans au Pensionnat NDL d’Ottawa où elle a d’ailleurs eu comme élève, Louise Madore, qui deviendra supérieure générale de la congrégation. Aimant apprendre, elle poursuit en parallèle des études universitaires en éducation à temps partiel.

Après avoir enseigné au Pensionnat à Sturgeon Falls pendant plusieurs années, elle revient dans la région d’Ottawa. De 1983 à 1993, moment de sa retraite de l’enseignement, elle œuvre auprès des élèves en difficultés d’apprentissage. Durant sa carrière d’enseignante, elle a initié, avec deux compagnes, un projet de résidence pour jeunes filles afin de leur offrir un milieu de vie protégé durant leurs études au collège ou à l’université (à Ottawa, sur la rue Riverdale et Marlborough). Les jeunes filles provenaient surtout du Nord de l’Ontario. « Nous avons eu jusqu’à sept filles dans la maison », se rappelle-t-elle avec nostalgie. Ce fut une « source d’enrichissement mutuel ».

Tout au cours de ces années, elle fait de l’accompagnement pour élèves en deuil, de la pastorale et de la liturgie dans les écoles où elle enseigne, ainsi que dans les paroisses notamment avec Sr Marie-Andrée Lafleur. Sa passion pour la musique la stimule toujours autant aujourd’hui et l’amène à s’occuper encore de liturgie. Ses études en spiritualité, théologie et psychologie chez les Dominicains pendant son année sabbatique en 2007-08 lui sont aussi utiles.

Une femme engagée

À ne pas en douter, sœur Elaine a de l’énergie à revendre. En plus de ses engagements professionnels, elle a souvent assumé la responsabilité d’une communauté locale. Elle s’implique dans diverses fonctions administratives au sein du Conseil provincial. « Ce fut une expérience ultra riche » souligne celle qui a cumulé différents mandats au sein de ces comités de direction. Elle fait également partie du comité de formation permanente.

À la Résidence Salaberry à Montréal depuis 2011, sœur Elaine assume toujours la responsabilité de l’animation de la communauté locale avec une belle collaboration des sœurs. Elle s’occupe aussi de la liturgie, de la comptabilité et des attentions à apporter aux sœurs à l’infirmerie.

Cultiver le sens de la rencontre avec l’autre

En portant un regard sur son parcours, elle parle de sa « rencontre avec l’Autre et avec l’autre » comme fil conducteur. Une rencontre basée sur des relations harmonieuses. L’analogie avec la musique s’impose alors à elle pour exprimer sa pensée. La musique qui « transmet la vie et l’amour de Dieu sans prêchi prêcha, qui donne finalement du bonheur. »

Elle conclut en précisant : « dans le fin fond, ce que je retiens, c’est ma relation au Seigneur.  Cette relation se vit au quotidien à travers les événements et à travers l’amour pour les autres. »

Notes biographiques 

  • Née le 30 mai 1940, à Ottawa
  • Deuxième d’une famille de cinq enfants, seule fille avec quatre frères
  • Ses parents et ses grands-parents sont franco-ontariens
  • Elle est membre du comité de formation permanente
  • 60 ans de vie religieuse en 2020
  • En religion : Sr Marguerite-Marie du Sacré-Cœur