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Des paroles fortes et inspirantes au synode des femmes

Le synode des femmes tenu à Montréal les 13 et 14 octobre derniers en même temps que le synode romain a été un franc succès à plusieurs égards. Au-delà du nombre de personnes participantes, — soit une centaine d’inscriptions — Denise Couture, théologienne féministe, membre de la collective féministe et chrétienne L’autre Parole confirme l’atteinte de l’objectif principal « vivre un synode parallèle fondé sur des principes d’égalité, de justice et de participation de toutes et tous. »

L’apport de cet événement se mesure non seulement par la diversité des groupes participants., mais aussi par la diversité des propos, parfois très émouvants émis lors du panel des jeunes par exemple. Des paroles fortes comme celles prononcées également lors du panel international de théologiennes pour dénoncer les injustices de l’Église ou encore, sources d’espérance lors de l’entrevue avec Catherine Clifford, théologienne – Université Saint-Paul, participante au synode romain avec droit de vote. Cette présentation en virtuel a été très appréciée. « Elle a prononcé une parole d’espérance », précise Denise Couture.

Organisé conjointement par les organismes aux stratégies différentes que sont Femmes et Ministères et la collective L’autre Parole, le synode des femmes a permis de « clarifier qui nous sommes et où nous allons », mentionne Denise Couture.

Les personnes participant au deuxième panel du synode des femmes.

Outre les panels, les organisatrices ont planifié des cercles de parole (l’équivalent des tables rondes au synode romain) pour favoriser la discussion sur des questions ouvertes. De ces échanges, on a identifié une vision commune autour de quatre stratégies nécessaires et solidaires pour amener une égalité homme-femme dans l’Église.

  1. Créer et construire des communautés alternatives de disciples égales comme le soutient le groupe L’autre Parole.
  2. Revendiquer l’égalité homme-femme dans tous les ministères de l’Église, une approche promue par Femmes et Ministères.
  3. Ne pas attendre la permission et le faire malgré les risques des sanctions de l’excommunication comme le font 300 femmes prêtres catholiques dans le monde.
  4. Critiquer la discrimination de l’Église par le droit civil.

Le contenu des présentations et des discussions au cours de ce synode des femmes a nourri l’espérance. Il faut d’ailleurs savoir que de nombreux groupes à l’international ont organisé divers événements durant le synode romain pour promouvoir une égalité homme-femme dans l’église (voir liste de quelques-uns de ces groupes avec des hyperliens pour en savoir davantage — fichier PDF).

Moment lors de la célébration.

Une célébration spirituelle très signifiante, « Espérance d’une ecclésia inclusive » élaborée par un petit comité, notamment par Sr Pierrette Daviau, fdls, a clos l’événement de Montréal.

Un deuxième rendez-vous après le synode des femmes est planifié pour le 8 décembre à Québec. Il s’agit d’un colloque ayant pour thème Femmes et gouvernance : des rapports à changer entre l’État et l’Église? Il vise entre autres à construire des ponts de solidarité avec les féministes sociales et à poursuivre la démarche pour atteindre l’objectif de la parité homme-femme en lien avec la gouvernance. Consultez ce lien pour les détails et l’inscription.

Reportage photo : madame Jo-Ann Lévesque