De la compassion et des encouragements au peuple de Papouasie–Nouvelle-Guinée

À la suite de la catastrophe qui a frappé la Papouasie Nouvelle-Guinée le vendredi 24 mai dernier, les Filles de la Sagesse du Canada veulent exprimer leurs sympathies ainsi que leur soutien et leur solidarité envers les victimes du glissement de terrain, leurs familles et les sauveteurs.

Depuis 1961 plusieurs Filles de la Sagesse canadiennes ont œuvré dans la province Western de ce pays. Elles demeurent très unies à ce peuple dont elles gardent de bons souvenirs et en étroite communion avec les FDLS qui continuent la mission en Papouasie.

Following the terrible landslide catastrophe in Papua New Guinea last Friday, May 24, the Filles de la Sagesse du Canada wish to express their condolences as well as their support and solidarity to the victims, to their families and to the rescuers.

Since 1961, many Canadian Filles de la Sagesse (Montfort Sisters/Daughters of Wisdom) have worked in the Western Province of this country. They remain united to the people and, to this day, hold them dear to their heart. They are in close communion with those who continue the mission in Papua.

La situation catastrophique du village de Yambali complètement détruit par un glissement de terrain en Papouasie–Nouvelle-Guinée le 24 mai dernier ne laisse aucune Fille de la Sagesse du Canada (FDLS) indifférente. Pour l’une, Sr Pierrette Gagnon, qui y a vécu pendant plus de 50 ans, s’est tout de suite inquiétée du sort des familles de trois FDLS provenant de la province Enga où se situe ce village dans les montagnes au milieu du pays.

« J’ai réussi à parler à nos sœurs papoues qui m’ont confirmé que leur famille n’était pas touchée », a-t-elle exprimé avec soulagement. Dernière FDLS canadienne à quitter ce pays de mission en 2017, Sr Pierrette a gardé des liens avec les autres religieuses de la congrégation.

Un secteur isolé

Même si la province Enga est relativement éloignée de celle où les FLDS du Canada ont œuvré principalement (province Western), Sr Pierrette connaît bien le territoire. « C’est un endroit très difficile d’accès qui rend le transport d’équipements presque impossible. » C’est ce qui explique pourquoi on voit les personnes tenter de déplacer les pierres et la terre avec leurs mains.

La présence d’une compagnie minière installée à proximité aura de la difficulté à déplacer ses équipements lourds. « C’est vraiment impossible sur le plan logistique, les routes étant complètement ensevelies tout comme les maisons », affirme-t-elle. En outre, il faut savoir que les mœurs de la population font en sorte qu’il est important pour chaque famille de retrouver un corps intact. Retrouver le membre d’un corps s’avère aussi douloureux sinon plus que de ne retrouver aucune trace des disparus.

Une présence FDLS au pays

Sr Pierrette reste aux aguets tout en admettant qu’elle ait peu de nouvelles des avancées du travail des équipes sur place. Elle se tient informée par les accès aux médias du pays. Elle maintient également des contacts avec les Filles de la Sagesse y résidant.

Il faut savoir que le pays compte sur six sœurs natives du pays, dont trois viennent de la province Enga touchée par ce glissement de terrain. On y retrouve également une sœur Congolaise, une Indienne et deux Malgaches. Six jeunes aspirantes papoues sont en formation actuellement dans la capitale, Port Moresby.

Une vue d’un village traditionnel en Papouasie–Nouvelle-Guinée.

Compassion et courage

Consciente des faibles moyens et de l’isolement de la population de la région, Sr Pierrette exprime sa grande compassion envers ce peuple malmené depuis plusieurs années par des phénomènes météorologiques. Elle se souvient d’ailleurs d’un tsunami qui avait fait plus de 2000 victimes en 1998.

« Je leur souhaite beaucoup de courage et de résilience devant ce nouveau coup de sort. » Elle espère que la visite du pape François planifié en septembre apportera un peu de consolation et de joie à la population du pays.

Découvrez la nature de plusieurs engagements réalisés par les FDLS du Canada depuis 1961 en Papouasie Nouvelle-Guinée ici.

Portrait de la situation

  • L’ampleur de ce glissement de terrain occasionné par les pluies torrentielles se matérialise par une coulée longue de 600 mètres de débris qui a coupé la forêt en deux.
  • On estime qu’il y aurait plus de 2000 personnes décédées dans cette catastrophe.
  • Bon nombre d’habitants refusent de quitter le secteur malgré les risques de nouveaux glissements dans l’espoir de pouvoir retrouver leurs disparus.
  • Quelque 40 % de la population de la région est âgée de moins de 16 ans, ce qui amène les humanitaires à croire que l’on comptera un fort pourcentage d’enfants parmi les victimes.
  • Les difficultés à organiser les secours s’expliquent de plusieurs façons : route principale coupée en deux par le glissement de terrain, site éloigné de tout et présence de violences tribales à proximité.
  • Avec la route principale endommagée, on évalue que 30 000 personnes sont pour le moment totalement isolées. Elles ont ce qu’il faut pour se nourrir pendant plusieurs semaines, mais n’ont accès à aucun secours.

Liste des missionnaires FDLS du Canada