Officialisée en 1977 par les Nations Unies, la Journée internationale des femmes veut reconnaître et célébrer la contribution des femmes et des filles dans toutes les sphères de l’activité humaine.
Cette année, le thème retenu met l’accent sur la nécessité d’augmenter la cadence afin de combler le déficit annuel de 360 milliards de dollars US en dépenses dédiées à l’égalité des sexes. Il s’agit de l’un des plus sérieux obstacles à la réalisation de l’égalité des sexes d’ici 2030.
Le thème « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme » est aussi associé à la tenue de la 68e session de la Commission de la condition de la femme (CSW-68) qui se tiendra du 11 au 22 mars, à New York.
Au cours de cette session, il y aura de multiples présentations des projets en cours pour atteindre l’égalité des sexes et favoriser l’autonomisation des femmes et des filles dans le monde. À un moment où l’on recense des reculs des droits des femmes dans certains pays, la Journée internationale et la CSW-68 constituent des moments forts afin de mieux soutenir les efforts des groupes féministes et toutes les initiatives visant à réduire la pauvreté qui affecte particulièrement les femmes. On estime que plus de 342 millions de femmes et de filles vivront dans la pauvreté d’ici 2030.
« Ça gronde »
En parallèle, au Québec, le Collectif 8 mars a choisi pour thème « Ça gronde » pour refléter à la fois les inégalités, les crises, les violences et les victoires durement acquises. Au cours de la journée du 8 mars et durant le mois de mars, de nombreuses activités se tiendront pour faire valoir l’apport des femmes et des filles dans toutes les sphères d’activités.
On souhaite à la fois célébrer les victoires, dresser des bilans, analyser, réfléchir, s’encourager et se mobiliser. Ce sera aussi le moment de rappeler que « … Nous aussi, on est à boutte. En colère. Et on a peur, parfois. C’est vrai, notre feu pourrait s’éteindre, anéanti par nos peines et nos pleurs. Mais non. Il s’attise, il grandit. Il se nourrit des luttes des unes, s’alimente de l’indignation des autres. Ça gronde, ça bouillonne et ça fulmine. Ça explosera. Ça explose déjà de ce feu qui peut soigner, qui peut solidariser. De ce feu qui peut tout changer. »
Le Collectif 8 mars regroupe des organisations syndicales et des organisations féministes de plusieurs horizons dont l’Association des religieuses pour le droit des femmes (ARDF). Au Québec, le 8 mars est désormais connue sous l’appellation « Journée internationale des droits des femmes » pour bien illustrer la volonté des femmes d’obtenir les mêmes droits que les hommes.
Source illustration : ONU