Sensibiliser les individus et les nombreux autres intervenants des secteurs publics, privés et non gouvernementaux à se mobiliser pour venir en aide aux autres, par des gestes bénévoles et des activités philanthropiques, voilà la raison d’être de cette Journée internationale de la charité.
L’Organisation des Nations Unies (ONU) a choisi cette date pour rendre hommage à mère Teresa de Calcutta, Prix Nobel de la Paix en 1979, disparue le 5 septembre 1997. Fondatrice de la congrégation des Missionnaires de la charité à Calcutta, mère Teresa s’est fait connaître pour son engagement à l’égard des pauvres et des mourants de la ville. Lors de la célébration en 1979, les responsables du Prix Nobel ont souligné « ses travaux réalisés dans la lutte pour vaincre la pauvreté et la détresse, … constituent également une menace pour la paix. »
En s’appuyant sur cette ligne de pensée, l’ONU profite de cette journée pour rappeler la nécessité d’enrayer la pauvreté dans le monde. Une pauvreté qui ne se définit pas seulement par une absence ou une faiblesse de revenus pour assurer des moyens durables de subsistance. La pauvreté « se manifeste aussi par la famine, la malnutrition, l’accès limité à l’éducation et aux services de base, la discrimination sociale, l’exclusion, ainsi que le manque de participation dans les prises de décision », affirme-t-elle.
Les constats sont dramatiques. Plus de 736 millions de personnes vivent en dessous du seuil international de pauvreté. On estime qu’il y a environ 10 % de la population mondiale obligée de vivre dans des conditions d’extrême pauvreté. Plus de 160 millions d’enfants sont à risque de vivre dans de telles conditions extrêmes jusqu’en 2030. La situation des femmes est tout aussi alarmante alors que l’on constate une disparité de 22 % avec les hommes. Ainsi pour 100 hommes pauvres, on recense 122 femmes, dans la même tranche d’âge (25 à 34 ans).
Par l’entremise de son Programme de développement durable à l’horizon 2030, l’ONU reconnaît que l’élimination de la pauvreté sous toutes ses formes constitue le défi le plus crucial et s’avère un prérequis essentiel pour le développement durable. Par son programme et l’intensification de la sensibilisation, elle souhaite « renforcer l’esprit de solidarité mondiale, particulièrement à destination des plus pauvres et des plus vulnérables. »
