Au Canada, on dénonce toutes les formes d’intimidation à l’occasion de la Journée du chandail rose. Tenue le dernier mercredi du mois de février au pays, cette journée se veut aussi une journée de sensibilisation de la population sur les formes d’intimidation perpétrées tant à l’école, au travail, qu’à la maison et en ligne.
Unicef Canada souligne qu’entre 31 à 40 pour cent des enfants canadiens âgés de 13 à 15 ans ont subi un acte d’intimidation dans leur vie. Selon Statistique Canada, 70 % des jeunes des adolescents de 15 à 17 ans déclarent avoir déjà vécu une des 10 formes d’intimidation à divers moments. Celle qui a été la plus couramment mentionnée consiste en moqueries ou insultes. Par ailleurs, on relève que l’intimidation touche davantage les jeunes transgenres ou non binaires (77 % en comparaison aux cisgenres à 69 %).
Cette journée a pris naissance en 2007 en Nouvelle-Écosse. Après avoir entendu parler d’un acte d’intimidation envers un élève de 9e année parce qu’il portait un chandail rose, Travis Price et David Shepherd, élèves de 12e année, en ont discuté avec leurs amis et décidé de distribuer des chandails roses dans le hall d’entrée de leur école le lendemain. Ce geste symbolique a été remarqué dans les autres écoles de la région puis dans plusieurs autres du pays.
Cette initiative a inspiré la mise en place de « Journées roses » dans le monde pour devenir la Journée rose internationale en suscitant l’attention envers la nécessité de créer des environnements sécuritaires pour toutes et tous. Cette dernière est désormais soulignée dans plus de 180 pays, le deuxième mercredi du mois d’avril.
On ne le répètera jamais assez, le fait de subir constamment des actes d’intimidation sous plusieurs formes est plus dommageable que les incidents occasionnels. Lutter contre l’intimidation est l’affaire de tous. Des ressources d’aide et une banque d’outils sont disponibles ici. On peut également consulter le site de l’Autorité canadienne en matière de prévention de l’intimidation.