Le hasard a voulu que le fondateur de la congrégation religieuse Filles de la Sagesse, saint Louis-Marie Grignion de Montfort, et la cofondatrice, la bienheureuse Marie-Louise Trichet, décèdent la même date à 43 années d’intervalle.
En effet, Louis-Marie Grignion de Montfort est décédé le 28 avril 1716 à Saint-Laurent-sur-Sèvre en Vendée où il repose. Après des études en théologie, il a été admis dans la communauté « petit séminaire de Saint-Sulpice ». Ses missions et son zèle apostolique ont marqué tout son parcours débuté en 1700. On lui doit plusieurs écrits, dont « L’amour de la Sagesse éternelle » et le « Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge », son livre le plus célèbre. Plusieurs congrégations se réclament d’ailleurs de lui.
Il est également l’initiateur de la fondation de la Compagnie de Marie ou Missionnaires montfortains, les Frères de Saint-Gabriel et des Filles de la Sagesse. Cette dernière congrégation a vu le jour avec le concours de Marie-Louise Trichet, née à Poitiers, le 7 mai 1684. Cet institut religieux est dédié au service des pauvres, des aveugles, des mutilés.
On mentionne de Marie-Louise qu’elle a été une « femme de terrain qui donna corps aux grands projets de son directeur spirituel. Par la douceur, dans le quotidien obscur, elle incarna les rêves du prophète en réalités durables. » Décédée le 28 avril 1759, le même jour que son mentor, Rome a dû modifier ses règles habituelles lorsqu’elle a été béatifiée le 16 mai 1993. On célèbre la fête de la bienheureuse le jour de sa naissance, contrairement à la tradition qui veut souligner sa naissance « au ciel. »