Le phénomène de fusions et rachats de maisons d’édition et de librairies amène une concentration inquiétante dans les mains d’un petit groupe d’acteurs avec comme conséquence de favoriser une culture globalisante. Cette situation sévit partout dans le monde, tant au Canada, qu’aux États-Unis, en Europe et bien entendu, en Amérique latine.
« À vouloir fabriquer des produits pour le plus grand nombre, on oublie et l’on gomme la notion de spécificité et d’identité culturelle », affirme Gilles Colleu. « … [L]’internationalisation de l’édition de livres renforce dans tous les domaines la position dominante des cultures occidentales ». 1
La prise de conscience de ce courant remonte aux années 1990 pour les éditeurs chiliens qui ont créé le terme « bibliodiversité » dans l’esprit de la biodiversité appliquée à l’environnement. Le terme a été repris en 2002 par l’Alliance internationale des éditeurs indépendants au moment de sa fondation.
Toutefois, c’est en 2010 que l’on a célébré pour la première fois, la Journée internationale de la bibliodiversité en Amérique latine. Depuis, elle a profité de la promotion des éditeurs indépendants, œuvrant un peu partout dans le monde.
Comme le décrit bien cette courte vidéo, c’est une journée de sensibilisation placée sous une ambiance festive, conviviale où le livre devient un outil de partage, de communication et d’incitation à s’ouvrir aux multiples univers qui nous entourent.
Voilà donc une journée où l’on peut partir à la découverte d’un auteur d’une autre culture et partager avec d’autres le fruit des trouvailles.