19 août — Journée mondiale de l’aide humanitaire

Voilà 20 ans, soit le 19 août 2003, un attentat à la bombe a tué 22 travailleurs humanitaires à l’hôtel Canal à Bagdad. Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Irak, Sergio Vieira de Mello y a perdu la vie. La Journée mondiale de l’aide humanitaire veut à la fois promouvoir la sûreté et la sécurité des travailleurs humanitaires; et la survie, le bien-être et la dignité des personnes touchées par les crises.

Comme le dit si bien l’adage « il faut tout un village pour élever un enfant », il faut tout un village pour venir en aide aux personnes en situation de crise humanitaire. Ce sont d’ailleurs les personnes affectées elles-mêmes qui sont les premières à réagir avant que la communauté internationale intervienne pour poursuivre le travail, réduire la souffrance et apporter l’espoir.

Cette journée veut rappeler l’importance de l’effort collectif et valoriser le travail humanitaire dans le monde. Elle rappelle aussi l’obligation aux autorités de veiller à la sécurité des travailleurs humanitaires.

#AGIRPOURLHUMANITÉ

 

Les données recueillies révèlent que l’année 2023 a été la plus meurtrière pour les travailleurs humanitaires avec 261 décès en comparaison à 118 en 2022. Les six premiers mois de l’année 2024 laissent présager une augmentation majeure avec 150 travailleurs humanitaires tués dans un même conflit (Gaza).

Pour l’ONU, la situation est grave puisqu’elle révèle une vérité désolante : « le monde échoue à protéger les travailleurs humanitaires et, par extension, les personnes qu’ils servent. » Malgré l’adoption de lois internationales universellement acceptées pour encadrer la conduite de conflits armés, les violations de ces lois sont trop souvent fréquentes sans être contrôlées, déplorent les Nations Unies. Dans les circonstances, « nous demandons qu’il soit mis fin à ces violations et à l’impunité dont elles bénéficient. Il est temps que ceux qui détiennent le pouvoir mettent fin à l’impunité et agissent pour l’humanité (#ActForHumanity). »

L’ONU dénonce également les attaques contre des établissements scolaires et de soins de santé, des installations d’approvisionnement en eau et d’assainissement. Au cours des six premiers mois de l’année 2024, elles ont augmenté autant en territoire palestinien occupé qu’au Soudan et dans plusieurs autres régions. Cela a eu pour conséquence d’étendre les répercussions de ces conflits à des millions de personnes qui perdent l’accès à ces services jugés nécessaires pour leur survie.