Voilà 20 ans, soit le 19 août 2003, un attentat à la bombe a tué 22 travailleurs humanitaires à l’hôtel Canal à Bagdad. Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Irak, Sergio Vieira de Mello y a perdu la vie. La Journée mondiale de l’aide humanitaire veut à la fois promouvoir la sûreté et la sécurité des travailleurs humanitaires; et la survie, le bien-être et la dignité des personnes touchées par les crises.
Comme le dit si bien l’adage « il faut tout un village pour élever un enfant », il faut tout un village pour venir en aide aux personnes en situation de crise humanitaire. Ce sont d’ailleurs les personnes affectées elles-mêmes qui sont les premières à réagir avant que la communauté internationale intervienne pour poursuivre le travail, réduire la souffrance et apporter l’espoir.
Cette journée veut rappeler l’importance de l’effort collectif et valoriser le travail humanitaire dans le monde. Elle rappelle aussi l’obligation aux autorités de veiller à la sécurité des travailleurs humanitaires.
Pas moins de 460 travailleurs humanitaires ont été attaqués en 2021, dont 140 tués et 117 kidnappés. Parmi ceux qui sont décédés, 53 % étaient des employés d’organisations non gouvernementales (ONG) nationales. Seulement 2 % étaient des employés internationaux. La majorité des violences recensées ont lieu au Soudan du Sud, en Afghanistan et en Syrie.
On estime que la plus grande crise humanitaire sévit au Yémen où l’on recense 20,7 millions de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire, soit 67 % de la population totale du pays. Selon les données pour 2021, on estime que 12,1 millions sont en situation de besoin aigu.