Marie-Louise Trichet, cofondatrice de la congrégation des Filles de la Sagesse, a été béatifiée le 16 mai 1993, par le pape Jean-Paul II. Longtemps éclipsée par son cofondateur et directeur spirituel, saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716), la bienheureuse Marie-Louise Trichet mérite l’attention qu’on lui porte désormais avec cette béatification en étant une figure inspirante pour les pèlerins et la population en général.
Le parcours de cette femme remarquable se doit d’être souligné, notamment par sa détermination et son dévouement inlassable auprès des malades de l’hôpital général de Poitiers pendant 10 ans. Elle n’avait que 19 ans lorsqu’elle s’est engagée dans cette mission en 1703. Cette expérience l’a amenée à poursuivre son œuvre et fonder, avec le père de Montfort, la congrégation des Filles de la Sagesse, le 2 février 1703, à Poitiers en France.
« Faites toutes vos actions avec amour et par amour », a-t-elle souvent mentionné aux jeunes femmes qui ont joint la congrégation. Souvent laissée à elle-même, Marie-Louise a surmonté de nombreuses difficultés et bien des embûches, surtout après la mort de Montfort en 1716. Elle a néanmoins contribué au rayonnement de la congrégation des Filles de la Sagesse dédiée aux « soins des malades et à l’instruction des enfants du peuple ».
« Bonne Mère Jésus »
Par sa conduite et ses propos, Marie-Louise s’avère un complément et une digne successeure dans la transmission de la spiritualité du père de Montfort. En plus d’être une figure compatissante pour les pauvres qui la surnomment « la Bonne Mère Jésus », elle agit comme un catalyseur pour donner du souffle à la famille montfortaine constituée des Filles de la Sagesse, des Missionnaires montfortains et des Frères de Saint-Gabriel.
À la mort de Marie-Louise Trichet, 43 ans après celle de son cofondateur, la congrégation des FDLS compte 122 religieuses et 35 maisons réparties principalement dans l’ouest de la France. De nos jours, les Filles de la Sagesse travaillent principalement auprès des populations appauvries sur cinq continents.
« Un esprit d’humilité…, de charité… »
Dans son testament, Marie-Louise Trichet laisse un message rappelant l’essence de l’esprit qui anime les Filles de la Sagesse.
« Au nom de notre Seigneur Jésus Christ, étant sur le point de rendre compte à mon Créateur de la manière dont je me suis conduite à l’égard des Filles de la Sagesse dont j’ai eu le bonheur de porter la première l’habit, et voyant clairement se vérifier tout ce que M. de Montfort m’avait dit que je serais un jour à la tête d’une nombreuse communauté et qu’on verrait dans la suite des temps une pépinière de Filles de la Sagesse, je me crois obligée de leur recommander à toutes présentes et à venir de ne s’écarter jamais de l’esprit primitif de notre saint fondateur qui est un esprit d’humilité, de pauvreté, de détachement, de charité, d’union les unes avec les autres. »
Pour en savoir davantage sur le parcours de la bienheureuse Marie-Louise de Jésus (Trichet), vous pouvez consulter
- Biographie sur le site de Notre-Dame de France
- Parcours de Marie-Louise sur le site de la paroisse bienheureuse Marie-Louise en France
et visionner une capsule vidéo de 23 minutes environ.