Phénomène mondial qui prend de l’ampleur depuis plusieurs années, le sans-abrisme a été trop longtemps délaissé dans les grands débats de la société, notamment ceux en cours aux Nations Unies. Après la création en 2010 de cette Journée mondiale du sans-abrisme par les personnes engagées dans la lutte contre ce phénomène qui sévit un peu partout dans le monde, l’organisation non gouvernementale (ONG) UNANIMA International a été la première à attirer l’attention de l’ONU sur cette situation.
Avec d’autres activistes de la société civile, l’ONG, composée de 22 congrégations religieuses de sœurs catholiques, a contribué à inclure ce sujet comme thème prioritaire à la 58e session de la Commission pour le développement social en février 2020. En parallèle, UNANIMA a poursuivi ses recherches et produit plusieurs rapports faisant ressortir les impacts insoupçonnés de ce phénomène sur les familles et dans la lutte contre la traite des personnes. Ces rapports sont disponibles sur le site de l’ONG (en anglais principalement).
Au Canada, l’Association canadienne de la santé mentale (ACSM) continue pour sa part ses représentations auprès des autorités pour promouvoir l’accès à un logement, jugé essentiel dans le rétablissement de plusieurs personnes aux prises avec une maladie mentale.
Rappelons que les instigateurs de cette journée souhaitent attirer les projecteurs sur les besoins réels des personnes en situation d’itinérance, tant sur le plan local que national. Leur objectif est d’amener les collectivités à se concerter pour mettre fin au sans-abrisme autant par la sensibilisation que par l’amélioration des politiques et des financements.
Des gestes simples sont à la portée de toutes et tous pour agir et contribuer à la lutte contre le sans-abrisme :
- S’informer et sensibiliser son entourage
- Soutenir les actions locales
- Appuyer les campagnes de dons
- Faire du bénévolat auprès des organismes locaux
- Inviter un.e responsable d’un organisme engagé dans la lutte contre le sans-abrisme
- Remercier les bénévoles
- Participer à diverses activités comme l’Opération boîte à chaussures.
- Organisme de bienfaisance créé par les sœurs Mulroney, l’approche proposée veut offrir des éléments essentiels et des petits luxes aux femmes vivant en situation d’itinérance tout en leur transmettant des messages de solidarité et de soutien. Le mouvement s’est étendu dans plusieurs régions du Canada, des États-Unis et du Royaume-Uni. En savoir plus…
Soulignons par ailleurs la tenue de la Nuit des sans-abri le troisième vendredi du mois d’octobre. L’événement organisé par un collectif d’organismes s’occupant de l’itinérance au Québec a pour but de sensibiliser la population à la situation d’itinérance, de pauvreté et de désaffiliation sociale. Il permet également de donner une voix à ces personnes issues de divers milieux. On espère ainsi contrecarrer les préjugés et favoriser une connaissance des réalités vécues afin d’établir des ponts. Plusieurs activités sont organisées dans les régions du Québec, notamment à Gatineau. Consultez le site pour en savoir davantage.